Et dans le trou de mon coeur, le monde entier (Gilgamesh Belleville)

De qui ?
de Stanislas Cotton, mis en scène par Bruno Bonjean.

De quoi ça parle ?
Deux jeunes filles, ados, partagent des secrets en attendant le train, sur le quai. A quelques pas, deux de leurs camarades parlent de filles et de leur avenir. Encore un peu plus loin, un homme rencontre une femme. A moins que ce ne soit l'inverse.
Et soudain sur le quai, arrive une femme armée.

Et alors ?
Il y a dans l'affiche comme dans le titre de ce spectacle un lyrisme qui m'a rendue curieuse, et, je n'ai pas été déçue, que l'on retrouve sur scène.

Des scènes de vie, a priori sans fil conducteur. Des personnages, à mi-chemin entre l'authenticité pure et la caricature nécessaire. Des comédiens qui les incarnent comme s'il avait fallu simplement enfiler un costume dessiné pour eux seuls. Ils sont six.

L'arrivée d'un septième personnage surprend, tout en donnant du sens à ce qui se déroule sous nos yeux depuis le départ, générant la peur, la confusion. Tout comme les protagonistes précédents, elle incarne une réalité, non pas celles des petits tracas et débats quotidiens, mais celle qui nous menace de loin, celle qui peut tuer au hasard au nom d'une idée...

Il y a dans la mise en scène, quelque chose d'un peu trop théâtral, un peu trop chorégraphié, mais qui va si bien au texte parsemé de monologues forts, imagés, que l'on se laisse transporter. Les mots bercent et réveillent à la fois, apaisent tout en faisant réflechir. L'esthétique choisie, pleine de couleurs trop vives, de décors abstraits, renforce cette idée de poésie absolue : on l'écoute, on la voit, on la ressent.

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