L'amour dure trois ans

De qui ?
Le grand Frédéric Beigbeder

De quoi ça parle ?
De son auteur... Adapté du roman autobiographique du même nom, ce film retrace le chaos sentimental dans lequel vit Marc, jusqu'au jour où il croisera Alice...

 Et alors ?
J'avais a-do-ré le bouquin et en m'installant sur mon moelleux fauteuil de cinéma, j'en étais encore à me demander "mais comment a-t'il fait, ce livre me paraît difficilement adaptable ?!"... Parce, comment vous dire... Lire Beigbeder, c'est charnel. On a l'impression que chaque page est imbibée de son sang, de sa sueur, de sa peau et de ses pensées. Un truc de ouf, quoi. Et bien, regarder Beigbeder, c'est pareil. Une sensation d'intimité avec le narrateur qui donne l'impression qu'il s'est frotté longuement à chaque centimètre de pellicule. On aime sa manière de raconter la rencontre, la souffrance, l'écriture, le sexe, Michel Legrand. Comme dans toutes les comédies romantiques, une douce mièvrerie nous emporte. Les personnages sont furieusement attachants (si, si, même ceux interprétés par des comédiens qu'on apprécie moyennement d'habitude). Les fans de Frédéric kifferont voir et revoir ce film... Et les autres ? Aucune idée, je n'ai jamais été pas fan de Beigbeder.

Pour qui ?
-Vous et votre moitié
-Vous et votre ex avec qui vous voulez recoller les morceaux
-Vous toute seule, en rêvant d'une belle rencontre à Guéthary

La Dame en Noir

De qui ?
de James Watkins
Avec Daniel Radcliffe

De quoi ça parle ?
Arthur, notaire londonien, est envoyé par son cabinet dans un coin reculé de la campagne anglaise dans le but de régler la succession d'une cliente disparue, apparemment sans aucun descendant. Dans le village, le nouvel arrivant va très vite découvrir qu'il n'est pas le bienvenu, en particulier dans la maison sur laquelle il doit enquêter. L'ombre d'une femme voilée plane sur la propriété, semant le trouble dans la population, et bientôt d'étranges suicides se succèdent...

Et alors ?
Tâchons d'être objectif. Si l'on s'attend à un scénario décapant, on restera sur notre faim. L'histoire, les rebondissements restent assez linéaires. On devine rapidement les enjeux des personnages, ce qui va se dérouler et comment. En revanche, c'est en cela que s'appuie l'angoisse : car quand on sait l'horreur qui se cache derrière la porte, qui a réellement envie de l'ouvrir ? La lumière et l'image interpellent aussi : beaucoup de gros plans, de cadrages serrés sur une multitude d'automates d'un autre temps, pantins, poupées, singes articulés, presque plus terrifiants que les fantômes.
Daniel Radcliffe, tentant de s'éloigner un tant soit peu de son uniforme de Poudlard, y apparaît sympathique et élégant, sans pour autant dévoiler réellement son potentiel (on l'a vu plus éblouissant sur les planches).
Ce n'est donc pas le film de l'année, mais un moment de frisson agréable !

Pour qui ?
-Vous, qui fantasmez sur Mr Radcliffe depuis son premier "Wingardium Leviosa"
-Vous, le fan d'histoires de fantômes
-Vous, qui sortez pour la première fois avec ce mec mignon, pour la plaisir de vous serrer contre lui toutes les trois minutes...