The World of Banksy

Une toute nouvelle exposition se dévoile en ce début d'été à l'Espace Lafayette-Drouot, consacrée à l'artiste BANKSY.



On ne présente plus le mystérieux Roi du Street Art, aux œuvres empreintes de messages forts, entre dérision, dénonciation et rébellion.




Au cœur de la Galerie, ce sont une centaine de tableaux et fresques, pour la plupart reconstituées à l'identique et grandeur nature, que l'on découvre avec surprise. L'esprit graffiti est superbement rendu par la taille des espaces et l'atmosphère "underground" de la mise en scène.






La visite démarre d'ailleurs par un escalier qui nous plonge dans la pénombre, et les premiers tableaux se découvrent dans un jeu de lumières colorées, que l'on va suivre pour peu à peu remonter à la surface. Le chemin est tracé par des empreintes au sol, comme celles d'un animal incongru.














On ne peut rester indifférents devant les thématiques des salles : politique, capitalisme, guerre, la société est passée au crible fin et à la bombe de peinture, avec une honnêteté déroutante et un humour noir rassurant.






L'Exposition se tiendra jusqu'au 31 juillet : ne tardez pas.

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Derniers baisers

De qui ?
Franck Le Hen.





De quoi ça parle ?
Anthony, acteur vedette de "Premier bisou", a accepté pour une fois de participer à une convention organisée par des fans, 25 ans après la diffusion de la série. La journée, et sa plus grande admiratrice, lui réservent de nombreuses surprises en le plongeant dans son passé.


Et alors ?

Entre nostalgie et parodie...

Antony Dupray et Magalie Madison, deux des figures emblématiques des séries AB, jouent le jeu et portent avec autodérision ce projet qui parlera à tous les "jeunes" d'une époque pas si lointaine. Le spectacle, mi fiction, mi réalité, évoque leur parcours, la gloire passée qui leur a apporté beaucoup, mais leur a collé l'étiquette d'un personnage et d'un genre qui ne les quitte pas un quart de siècle plus tard.

Sous ses airs de comédie potache et mièvre, la pièce aborde donc un passé intense et un présent pas si simple.

Les "fans", interprétés par Caroline Gaget et Matthieu Nina, reflètent le sentiment de toute une génération, avec justesse et sincérité, et une pincée de caricature et de références.

Une jolie surprise, un divertissement efficace.

Pour qui ?

- Les 80's et 90's kids
- Un enterrement de vie de jeune fille, pour la pétillante "Annette" et le charmant Anthony

Huckleberry Finn

De qui ?
Didier Bailly et Hélène Cohen, d'après Mark Twain.




De quoi ça parle ?
Le jeune Huck, élevé par sa tante, redoute le jour où son père reviendra le chercher. Tant et si bien, qu'il finit par prendre la décision de fuir. Le même jour, l'esclave Jim prend la même décision, voulant gagner sa liberté et racheter sa femme et sa fille. Les deux protagonistes vont être réunis par le destin et le fleuve du Mississippi.


Et alors ?
Une adaptation délicate, celle d'une oeuvre adressée à la jeunesse mais dont les thématiques et rebondissements sont sombres, abordant sans détour l'alcoolisme, la violence, l'esclavage.

Le spectacle prend le parti de suivre les deux axes, celui, léger, de l'enfant espiègle aux multiples aventures, juxtaposé à celui qui plonge le personnage dans de véritables interrogations (le bien et le mal, le racisme) ou terreurs (la mort par noyade ou fusillade, l'ombre de son père qui pourrait le chercher et le tuer).
On passe de l'un à l'autre, tantôt amusé par les remarques de Huck, ou la belle amitié qui l'unit à Jim, tantôt ému lorsque nos personnages traversent de douloureuses épreuves.

La mise en scène, dans cette salle intimiste, allie de jolis effets de marionnettes, un décor à cachette, et un jeu de lumières efficace.

Enfin, la distribution est l'élément le plus puissant de la pièce, chacun incarnant avec justesse son personnage et ses chansons : Alain Payen en narrateur, Joël O'Cangha en Jim, et Morgan L'Hostis dans le rôle du jeune Huck.

Pour qui ?


- En famille (avisée)
- Les fans de Twain, que cette adaptation fidèle réjouira