Jésus

De qui ?
de Pascal Obispo et Christophe Barratier.



De quoi ça parle ?
Non pas que quiconque puisse sincèrement se poser cette question... On retrouve le parcours de Jésus de Nazareth depuis sa rencontre avec Jean le Baptiste, jusqu'à sa résurection (ok, spoiler).

Et alors ?
J'y suis allée à reculons, et ai vu ce à quoi je m'attendais.

Proposée comme une “fresque musicale” sur la vie du prophète, c'est exactement ce qu'est le spectacle. Un enchaînement de tableaux musicaux d'intérêts divers, surtout intéressants visuellement, parfois sympathiques musicalement. Une des raisons pour lesquelles on peine à se hisser dans l'émotion de l'intrigue, c'est le niveau de jeu sur les scènes parlées, constamment dans le surjeu.
Le chant adoucit l'ensemble, avec des chansons sans grande originalité, mais des voix agréables, en particulier celle de Crys Nammour qui interprète Marie Madeleine.

On retiendra également un décor grandiose, des lumières sublimes, et de belles idées de mise en scène, avec beaucoup de passages par la salle.


La dimension à laquelle je ne m'attendais pas ? Emotionnelle. Cette fresque fait écho à un patrimoine culturelle que tout le monde connait, ressent, au-delà de la religion. Je reste interdite devant le moment incontournable de la croix, que le personnage traine derrière lui avec peine. Au premier rang où il trébuche, un spectateur bouleversé tentera de lui venir en aide.  


Pour qui ?
- Les adeptes de shows visuels bluffants.
- Les fans d'Obispo qui retrouveront des lignes mélodiques familières du compositeur.

Intra Muros

De qui ?
d'Alexis Michalik.


De quoi ça parle ?
Un atelier de théâtre dans une prison. Deux détenus, une comédienne, une assistante sociale, un metteur en scène, dont les destins vont se croiser.

Et alors ?
Une nouvelle pièce de Michalik, c'est toujours un moment attendu avec beaucoup d'impatience. La salle pleine de la Pépinière Opéra ne me fera pas dire le contraire.

Il y a dans Intra Muros, des thèmes récurrents, des histoires entrelacées, des personnages forts. L'amour du théâtre et des comédiens. Une lumière et une musique qui subliment la pièce, tandis qu'un décor étonnemment sobre l'abrite. Et il y a, en prime, un effet de surprise face à cette absence d'artifices, après l'explosion du précédent spectacle de l'auteur, Edmond.


A titre personnel, je me suis moins laissée embarquer, trouvant dans cette nouvelle épopée michalesque moins de folie et d'originalité, un peu de longueurs, et la pâte “fiction historique” si enthousiasmante dans le reste de son oeuvre, m'a manquée.


Pour qui ?
- Ceux n'ayant pas vu les autres pièces de l'auteur.
- Les amoureux d'histoires intenses.