Oh my god !


          
De qui ?
de Robert Askins, adaptation de Sébastien Azzopardi et Sacha Danino.


De quoi ça parle ?
Le cours de catéchisme de la paroisse compte bien peu de participants... 3 ados, en fait, dont le fils de la bénévole en charge de la classe, et du spectacle de marionnettes sur les Evangiles.
Mais Raymond, la marionnette réalisée par Théo, a tendance à s'éloigner du politiquement correct, et pas qu'un peu...

Et alors ?
Le duo Azzopardi/Danino donne toujours de bonnes surprises, en fait. Oh my god ne fait pas exception, n'en déplaise aux mauvaises langues...

La pièce démarre par un accueil en musique, festif, qui vous laisse entrevoir que franchir la porte du Théâtre Tristan Bernard va irremédiablement vous éloigner de vos soucis de la journée. Au début du spectacle en lui-même, la fine équipe de cinq comédiens vous a déjà cueilli, et vous entraine sans plus attendre dans une intrigue décalée et une narration qui a quelque chose de très "filmesque"...
Oui, c'est abracadabrant, oui, les personnages jouent sur des clichés, mais c'est de cet excès que nait la magie et l'humour émanant du spectacle.

Les marionnettes et la grivoiserie ambiante évoquent un peu Avenue Q, les effets spéciaux rappellent la Dame blanche, et l'esprit...?... il faut l'avouer, n'est semblable à aucun autre spectacle me venant à l'esprit. C'est frais et "lourd" à la fois, aussi n'ai-je pas boudé mon plaisir.

La cerise sur le gâteau ? Un décor magnifique, qui émerveille à chaque nouvelle scène, changeant en une demie seconde du tout au tout... (Bravo à Juliette Azzopardi). Et la chantilly ? Thomas Ronzeau, interprète du personnage de Théo, y est extraordinaire, tant dans le jeu que dans le chant, et... bien charmant, ma foi.


Pour qui ?
- En couple, ou entre amis !
- La pièce qui va convaincre les 25/35 ans d'aller plus souvent au théâtre.


Comtesse de Ségur, née Rostopchine


           

De qui ?
de Joëlle Fossier, mis en scène par Pascal Vitiello. 













De quoi ça parle ?
Un biopic sur l'illustre auteure de nos plus merveilleuses lectures d'enfant... De sa jeunesse torturée à sa vie d'épouse et de mère.

Et alors ?
J'ai toujours aimé les biopics et les livres de la comtesse, autant dire que je me suis rendue très intriguée à ce spectacle.
Seule en scène, dans un décor feutré et élégant, Bérengère Dautun nous livre les secrets de la conteuse comtesse, de la naissance jusqu'au dernier souffle. Une vie teintée de drames et d'épreuves, à l'image d'une oeuvre pas si légère.

Le récit s'attarde ici sur diverses anecdotes, avec une mise en scène et un jeu de lumières des plus sobres, et pour cause : tout tient à la fabuleuse performance de la comédienne, habitée, transcendée par le personnage qu'elle incarne, avec une passion vivace et communicative.

Le texte en lui-même créé un pont avec notre époque, y posant le regard d'une femme d'un autre siècle, avec comme les livres de la Comtesse, un ton un peu moralisateur, qui prendrait tout son sens devant un public plus jeune ou scolaire.


Pour qui ?
- Ceux qui ont dévoré les "malheurs de Sophie"...
- Idéal pour les scolaires.



Les trophées de la comédie musicale


J'ai souvent déploré le manque de reconnaissance envers les artistes de spectacles musicaux, qui apportent à la scène française une diversité et un talent pluridisciplinaire sous-estimés... jusqu'à cette année, où plusieurs sites/groupes dédiés à cet art à part entière se sont mobilisés pour créer en quelques mois la première cérémonie entièrement destinée à récompenser ces artistes : les Trophées de la Comédie Musicale.

VU LU ENTENDU a eu l'honneur de faire partie des votants lors de cette première édition, dont l'organisation, mais surtout le choix des catégories, nous ont paru idéales !
Etaient mis à l'honneur les interprètes, mais aussi le livret, la partition, la scénographie, la chorégraphie,... L'occasion de décortiquer et saluer les oeuvres qui nous ont marqué cette saison.

Je n'ai pas manqué de soutenir mes gros coups de coeur de l'année, respectivement à 31, le musical, Gutenberg, le musical et Naturellement belle, trois spectacles inoubliables et ingénieux qui sortaient des sentiers battus et que j'ai vivement recommandé...

Le palmarés aura cette année mis à l'honneur le très bel Oliver Twist qui remporte 6 prix (dont celui de meilleure comédie musicale, ou encore meilleure intreprète pour Prisca Desmaretz).
C'était aussi un plaisir de trouver parmi les vainqueurs deux autres de mes favoris : Les fiancés de Loches (meilleure reprise) et les Franglaises (meilleure revue).

Découvrir le site des Trophées de la comédie musicale




Une soirée festive était organisée à la suite de la remise de prix, en compagnie de nombreuses personnalités du musical. L'occasion de féliciter les vainqueurs, de croiser d'autres bloggueurs et passionés, ou de trinquer avec nos artistes préférés...

Nous souhaitons aux organisateurs de cet événement de pouvoir continuer le travail remarquable qu'ils ont accompli cette année, avec cette mise en lumière qui devrait perdurer grâce à une saison 2017/2018 qui s'annonce également riche.




Silence on tourne

De qui ?
de Patrick Haudecoeur et Gérald Sibleyras.                                                                                           
                        


De quoi ça parle ?
Pour qui a toujours rêvé de surprendre une équipe de tournage en plein travail : ici le public au complet constituera le groupe de figurants, témoins de la grande scène réunissant une comédienne chevronnée et égocentrique, son partenaire et sa rivale qui attendent l'occasion de briller, un metteur en scène délaissé par une jeune première volage et un assistant un peu naïf qui tente le maximum pour que tout se passe au mieux.

Et alors ?
Un très bon divertissement, rythmé à souhait.

Ce spectacle mélange les genres, les formes d'humour (visuel, jeux de mots, comique de situation, thèmes du boulevard) pour sans cesse surprendre et amuser le spectateur.
Dans un décor bluffant, une distribution intéressante déroule l'intrigue : ce sont 9 comédiens et 3 musiciens qui portent cette pièce, ce qui dans le cadre du charmant Théâtre Fontaine, donne une sensation de folie des grandeurs qui rappelle les spectacles de théâtre made in London.

Coup de coeur en particulier pour Gino Lazzerini, absolument remarquable, et pour Jean-Pierre Malignon qui déclame ici un poème d'une rare intensité.

J'ai été surprise par la mise en scène qui prend le parti d'intermèdes musicaux en live. Si cela n'est pas vraiment en rapport avec le fil conducteur, c'est un petit plus qui ajoute un côté original au spectacle et permet des pauses dynamiques dans le déroulement de l'action.

Je suis très légérement restée sur ma faim car à titre personnel j'avais préféré la pièce précédente de l'auteur, l'excellent "Thé à la menthe, t'es citron"... Cela reste néanmoins une bonne comédie, parfait remède à la morosité en cette période estivale.


Pour qui ?
- Les férus de comédie qui cherchent un "petit plus".
- En famille, sans problème !