Cousins comme cochons

De qui ?
La troupe à Palmade.                                                       
 





                       

De quoi ça parle ?
Un mari, une femme, un rival, tant de possibilités.

Et alors ?
La preuve que l'histoire la plus simple, si elle est servie avec talent, peut donner un excellent spectacle.
Et de talent, cette pièce en est pourvue, fois huit, très exactement. Chaque comédien trouve sa place, apporte une vraie valeur à l'ensemble. Chapeau encore plus bas à Nicolas Lumbreras, l'auteur : il réussit ici le coup de poker de parodier, dépoussiérer, enjoliver le genre musical, de la plus belle façon.

Les tableaux s'enchaînent avec efficacité et rythme. Une pièce qui nous donnera tour à tour de la grivoiserie sans vulgarité, un coup de pouce aux sourds, un clin d'oeil aux homos, une leçon de langues , une recette de cuisine et un élan de patriotisme épique.

C'était ma première confrontation avec la troupe palmadienne, qui en est à sa huitième création : je regrette de n'en avoir vu aucune avant celle-ci.



Pour qui ?
-Pour tous. A partir de 12/13 ans.

Forever Young

De qui ?
De Gérard et Zoé Pullicino                                                          
   




                            


De quoi ça parle ?
Un groupe de seniors, dans leur maison de retraite en 2065, se remémore le bon temps. En chansons.

 Et alors ?
Assez prise au dépourvu, je dois m'avouer.

L'histoire ici est, somme toute, un peu banale, une fable moderne sur les personnes âgées et une incitation à rester "djeunes" dans nos têtes, quel que soit le chiffre sur notre acte de naissance.
Pourquoi pas.
En réalité, dès les premières minutes, je suis rentrée dedans pour une simple et bonne raison : musicalement, ça envoie. Pianiste, voix, choix des arrangements, c'est un régal.
Les chansons interprétées sont très bien choisies, soit complètement dans le thème, soit prise à contre-pied, intelligemment.
Toutes les décennies musicales sont représentées, s'imbriquant comme par magie, en français comme en anglais.
Un joli jeu de lumières harmonise le tout.

Venons-en aux maux. Il y a deux points qui m'ont fondamentalement dérangée dans "Forever Young". Le choix d'un humour tirant bien trop souvent dans la vulgarité, dans un premier temps. Oui, c'est bien de parler de la sexualité et de la frustration des octogénaires. Toutes les trente secondes, ça l'est moins.
Dommage pour ceux qui avaient décidé de venir en famille : sur la rangée devant moi, un enfant qui doit avoir une dizaine d'années ne cesse de jeter des regards inquiets à sa mère, qui lui rend des sourires gênés.

L'autre aspect, c'est l'esthétique générale du show. Les artistes, certes absolument talentueux vocalement, sont rendus grotesques par des masques visant à leur ajouter une cinquantaine d'années. Mais le souci, c'est que c'est moche. J'ai eu la chance d'être au carré or, dans cette jolie salle de Bobino, et depuis le cinquième rang, je vous assure, on avait plus envie d'écouter que de regarder. Pourquoi ne pas avoir pris le parti d'une distribution vraiment âgée ? (80 ans peut-être pas, mais de nombreux comédiens dans la soixantaine ont prouvé qu'ils savaient encore en imposer sur scène). Pour ma part, j'aurai aimé une ellipse : les personnages auraient pu, après une apparition masqués, perdre cet artifice et simplement nous raconter leurs souvenirs à visage découvert. Après tout, la morale de ce spectacle est que la musique contribue à nous garder jeunes et à raviver nos souvenirs.


Pour qui ?
-Les sorties de bureau entre collègues, pour une bonne ambiance.
-Les + de 40 ans.