New


De qui ?

Florian Bartsch.

                                                                                                                                               

De quoi ça parle ?
Une troupe (4 interprètes, deux musiciens, un graphiste et un maître de cérémonie) propose d'improviser, à partir d'un titre, d'un lieu et d'une mélodie, une comédie musicale d'une heure !


Et alors ?
Si le concept en lui-même avait tout pour m'interpeller, c'est aussi la longévité de "New" qui m'a motivée : voilà maintenant quatre ans que régulièrement une affiche, ou un flyer me rappelle l'existence de ce show.
J'ai donc (enfin) pris mes dispositions, optant pour la version anglaise de "New", why not.

La troupe sait tenir ses promesses : chaque intervenant, à l'écoute de ses condisciples, rivalise d'ingéniosité pour faire avancer l'histoire (à savoir, ce soir-là, "Pop corn" avec en lieu, "sous-marin").
La cerise sur le gâteau, c'est la touche apportée par le graphiste, dessinant et projetant en direct le décor de chaque tableau !

Très tenant de revenir pour leur lancer des suggestions encore plus loufoques...
Ce qui tombe bien, puisqu'en plus de leur programmation actuelle, la troupe de "New" ajoutent quelques séances exceptionnelles cette semaine à l'occasion du premier Festival du Fringe de Paris !

Plus d'infos sur le Fringe

Pour qui ?
- Vos amis anglophones qui viennent ce week-end.
- Les fans d'impro, et de musicals, évidemment.


















Nuit d'ivresse


De qui ?

Josiane Balasko.
Mise en scène de Dominique Guillo.

                                                                                                                                               

De quoi ça parle ?
L'histoire d'une rencontre tardive et impromptue : un café minable, une taularde en permission, un présentateur télé, un barman décomplexé. Un cocktail détonnant pour une nuit blanche dont ils se souviendront... Ou pas, au réveil !


Et alors ?
Deux heures, deux actes, que l'on ne voit pas passer...
Les répliques fusent, font mouche, surtout par la fraîcheur de leur crédibilité et de leur simplicité.

On connait déjà Denis Maréchal et Elisabeth Buffet dans leurs rôles respectifs d'humoristes solo, mais leur duo impromptu fonctionne tout aussi bien, camouflés dans ces deux personnages terriblement attachants, à qui ils donnent de belles couleurs.
Simone, la blonde en permission, est particulièrement touchante : sa naïveté et sa sensibilité viennent chercher le spectateur, tout autant que ses irrésistibles mimiques alcoolisées.

Comme souvent dans les mises en scène de Dominique Guillo, le décor a une place à part. Dans le cas de "Nuit d'ivresse", il devient presque un quatrième personnage, témoin de cette relation étrange et imbibée entre les protagonistes, mais aussi une surprise en soi, fourmillant de détails et de nuances qui le rendent spectaculaire.

On sort de la pièce avec une envie de tendresse et de coupe de champagne à partager !


Pour qui ?
-La sortie idéale en amoureux. Mieux, un premier rendez-vous !
- Pourquoi pas, en famille ? (avec des ados, même).

















60 minutes avec Kheiron


De qui ?

de Kheiron.
                                                                                                                                                     

De quoi ça parle ?
Un seul en scène comme on les aime, avec une grosse part d'improvisation et d'interaction avec le public, dans une salle pleine à craquer (et même la salle en prend pour son grade, c'est dire).


Et alors ?
Des vannes qui fusent, et qui marquent, sans jamais tomber (trop) dans le graveleux, c'est ce que je retiendrais de ces soixante minutes avec Kheiron. Enfin, ça, et le sentiment, assez surprenant, de frustration, après la première demie heure, quand j'en viens à me dire "zut, on en est déjà à la moitié ? pourquoi ne fait-il pas un spectacle de deux heures" !

L'aisance de l'humoriste est telle, qu'on a presque envie d'être pris à parti, notamment parce que tout le monde s'en prend gentiment plein la poire, sans distinction de genre, race, classe sociale, ou marque de portable.
Le show est bon, de son introduction, chantée, à son final (que je ne vous spoilerais pas, mais qui rend l'artiste encore plus sympathique, si c'est possible : je fais ici référence aux saladiers où on nous demande de laisser nos emails... Un seul conseil : faites confiance !).

Si on ajoute à cela non pas une, mais deux excellentes premières parties (dont on a envie de voir plus, indubitablement), on obtient une soirée au top.


Pour qui ?
-De l'ado au quinqua !
-Les cacahuètophiles.















Les caprices de Marianne


De qui ?

d'après Alfred de Musset.
Mise en scène de Patrick Alluin et Simon Coutret.

                                                                                                                                                            

De quoi ça parle ?
Un type est amoureux d'une femme mariée. Il demande à son meilleur pote, épicurien notoire et volage, d'aller négocier avec la belle pour lui. Mais Marianne, fidèle à son époux, ne se laisse pas tenter comme ça. Jusqu'à ce qu'elle jette son dévolu sur le messager lui-même.


Et alors ?
Mûe par l'appréciation des précédentes pièces de Patrick Alluin, ces "Caprices" étaient notés de longue date dans mon agenda !

Dans une mise en scène résolument moderne, on assiste donc à cet hybride de théâtre classique et contemporain : le texte original de Musset est conservé, quand les protagonistes s'ancrent dans notre réalité. Et ça fonctionne.
C'est surtout l'empreinte humoristique qui dépoussière l'ensemble, l'allège, et le rythme. Avec une surprise supplémentaire, la part belle laissée à la musique, avec de sympathiques intermèdes chantés par l'un ou l'autre des personnages.

Le décor, grande boîte magique rotative, se transforme en quelques secondes, nous transportant d'un lieu à un autre, avec un sens du détail assez bluffant.

Quant au fond, les rôles sont défendus par une troupe dynamique : Natacha Krief, en Marianne, y brille tout particulièrement, radieuse et convaincante à chaque apparition, nous livrant une belle farouche et féministe.
Des répliques à (re)découvrir d'urgence.


Pour qui ?
-Les festivaliers d'Avignon : bonne nouvelle, la compagnie présentera cette pièce en juillet !
-Les amateurs de Théâtre Classique pas si classique.














Love Circus


De qui ?

Agnés Boury et Stéphane Laporte.  
                                                                                                                                                            



De quoi ça parle ?
Garance et Rose dirigent le théâtre des Folies Bergère, avec chaque soir sur scène une revue musicale sur l'amour. Ironique, quand on sait que les deux jeunes femmes se sont jurées de ne jamais tomber amoureuse, la faute à une malédiction familiale. Le retour de leur sœur Violette après des années de séparation leur ouvrira les yeux...


Et alors ?
Spectacle chaudement recommandé depuis des années : il me tardait de le découvrir.

Dès le lever de rideau : woah !
Le décor, une impressionnante structure de bois et de poutres métalliques, vous plonge immédiatement dans le domaine du cirque. Une flopée d'acrobates viennent y donner vie, bondissant, virevoltant, tournoyant à vous flanquer le vertige. Les chanteurs les rejoignent, posant l'ambiance musicale : à la manière de "Moulin rouge", la troupe reprend des succès français et internationaux, qui s'intègrent dans l'histoire, pour des tableaux spectaculaires.
Quatre danseuses, toutes plus belles les unes que les autres, viennent parfaire l'ensemble.

Certes, l'intrigue prend des directions attendues, avec cependant une mise en scène astucieuse et des personnages au charme indiscutable (mention particulière à Ombre, écrit brillamment et interprété par le remarquable Vincent Heden).

Il y a dans "Love Circus" quelque chose de fédérateur qui plaira au plus grand nombre, mais également un souci du détail et une harmonie générale pour séduire les plus difficiles !
Il est rare de voir un tel équilibre sur scène, tant chez les danseurs, chanteurs, acrobates, que dans la création lumière, audiovisuelle, ou encore les costumes.

A titre personnel, j'ai préféré la première partie, que j'ai trouvé plus rythmée, mais c'était quoi qu'il en soit une excellente soirée, que je recommande tout aussi chaudement à mon tour !



Pour qui ?
-Les fans d'art du cirque, qui se régaleront des exploits accomplis sur scène.
-Les afficionados de musicals, pour cet immanquable performance.