Welcome to Woodstock (showcase)

De qui ?
de Jean-Marc Ghanassia.



                                                                                                                                              

De quoi ça parle ?
1969 : quelques mois après les événements de mai 68, six amis, avides d'aventures et de liberté, se lancent dans un road trip pour rejoindre Woodstock aux Etats-Unis et assister au rassemblement musical le plus emblématique du rock.

Et alors ?
A quelques mois de leur arrivée au Théâtre Comédia, la troupe de "Welcome to Woodstock" donne son premier showcase devant un parterre de journalistes et professionnels triés sur le volet.

Le Réservoir, salle mythique parisienne, que j'aime beaucoup pour son côté intimiste et son brunch du week-end, était le lieu parfait pour un petit aperçu de ce que ce spectacle réserve.
Des musiciens en live, des comédiens/chanteurs débordant d'énergie, des chansons légendaires...
La playlist présage le meilleur : the Who, Hair, Janis Joplin, Hendrix, Joan Baez, de quoi faire vibrer votre fibre rock, ou mieux, la nostalgie de vos jeunes années.

Pour moi, spectatrice trentenaire, c'est une (re)découverte de tubes et d'une génération évoqués souvent dans des films, une musique et une histoire que j'ai envie de partager avec ceux qui l'ont vécu.

Je reste sur ma faim concernant les intentions de mise en scène, mais aussi le déroulé de l'histoire en elle-même : le fil narratif est tout juste évoqué et on a hâte d'en savoir plus sur la façon dont les morceaux musicaux s'imbriqueront dans le road trip des protagonistes.
Les artistes pour le moment dévoilent leurs looks hippies et leurs atouts : mention spéciale pour cette distribution qui regorge de voix atypiques, notamment Magali Goblet, et Yann Destal.

Sous réserve de découvrir les éléments restés mystérieux, on ressort de ce showcase avec, indubitablement, beaucoup de curiosité pour la suite.


Pour qui ?
- Les mélomanes.
- Les nostalgiques.
- Les rebelles.




Alimentation générale


De qui ?
Denis Baronnet et Romain Yvon.



De quoi ça parle ?
Une famille parisienne sans (trop d') histoire va basculer du jour au lendemain dans l'apocalypse zombies. Heureusement pour Karen, mère au foyer et championne d'escrime, elle va croiser la route d'un cinéphile averti qui connaît tout sur les morts-vivants.

Et alors ?
Les zombies, sujet qui émoustille les amoureux de films de genre, c'était un pari intéressant et risqué pour une pièce de théâtre.

Le résultat est surprenant, hybride entre comédie et horreur, oscillant toujours un peu trop entre les deux pour nous faire vraiment hurler de rire ou flipper.
L'histoire se déroule en une suite de petites saynètes, où l'on découvre les personnages, les situations, les enjeux, avec un fil conducteur qui met un peu de temps à apparaître. Le rythme n'y est pas, j'ai eu l'impression d'être happée véritablement dans l'action dans les dix dernières minutes du spectacle, après avoir passé le reste de l'histoire à vaguement me demander où nous allions.

Ce qui ressort, au final, c'est une mise en scène quasi-cinématographique, un éclairage plaisant et ténu, des effets spéciaux et des maquillages réussis. Ces effets instaurent une atmosphère originale à la pièce, aidés en cela par un décor plutôt ingénieux, qui découpe l'espace scénique en plusieurs lieux à l'aide de quelques panneaux et portes, qui prend les personnages en otage des murs et des morts.
Le jeu d'acteurs est à saluer, en particulier celui d'Ariane Mourier qui apporte un côté décalé et cocasse aux situations.

En somme, c'est un moment de divertissement sympathique.


Pour qui ?
- A voir entre potes !
- En famille, pourquoi pas ? La mention "interdit aux moins de 16 ans" ne paraît pas vraiment justifiée, ça n'est pas gore à ce point.











Huckleberry


De qui ?
Mark Twain, adaptation et mise en scène d'Alice Faure.



De quoi ça parle ?
Qui ne connaît pas tous la folle aventure de Huckleberry Finn, le petit impertinent qui décida de tenter sa chance le long du fleuve Mississippi, en compagnie de Jim, esclave en fuite...


Et alors ?
Si vous avez grandi dans les années 90, le générique du dessin animé vous est revenu en tête immédiatement... Mais aussi peut-être les frissons que ses aventures vous procuraient, devant le petit écran, parce qu'il faut bien le dire, pour une histoire destinée au jeune public, l'oeuvre de Twain s'attardait sur des thématiques un peu sordides : Huck, enfant battu par son père alcoolique, faisant le choix d'être livré à lui-même...

L'adaptation d'Alice Faure est beaucoup plus clairement adressé à un public familial. Envolés, les détails les plus tristes : ici on se concentre sur les deux personnages principaux et leur épopée avec force imagination...
Un jeune garçon qui lit dans sa chambre, un homme qui l'observe dans un coin de la pièce, prêt à tout moment à lui jouer un morceau de saxophone pour le bercer.
Avec ses jouets, ses peluches, ses draps, il fait vivre le fleuve, les rencontres.
Les plus jeunes spectateurs s'amusent et rient, les parents plongent au coeur d'un univers à deux réalités, deux niveaux, dans un texte qui dépeint au sens large le courage, la tolérance, la liberté.

Les plus de ce spectacle ? Indubitablement, la musique interprétée en direct au saxophone, pour une ambiance jazzy, et les comédiens, tous deux parfaitement choisis, l'un en musicien presque muet, le second en fabuleux conteur.

Pour qui ?
- Idéal en famille, même pour des tous petits.