Festival de Gérardmer : édition 2016
Pour la première fois, je me suis rendue à Gérardmer, pour sa 23ème édition du festival du film fantastique. Compte-rendu de cinq jours au pays des morts-vivants et du munster.
Gérardmer, petite bourgade nichée dans les Vosges, qui doit sa renommée à quelques mentions que je me souviens nettement avoir vu sur des boîtiers de VHS, dans mon enfance : "primé au Festival de Gérardmer", incitation directive dans les méandres d'un vidéoclub bien fourni en films d'horreur.
Le festival se tient fin janvier, chaque année, du mercredi au dimanche. Un pass pour toute la durée de l'événement vous donnera accès à tous les films (hormis l'ouverture et clôture réservées sur invitation), les différentes activités, le tout pour 95€. Une trentaine de films sont programmés, incluant pas mal de longs métrages hors compétition, des rétrospectives en hommage à des réalisateurs du genre, et une série de courts métrages.
La ville n'est pas bien grande, regorgeant de restaurants et boutiques du terroir, en plus des 4 salles de cinéma déployées pour l'occasion.
VU, LU, ENTENDU a testé :
-Se rendre à Gérardmer
Le covoiturage était de loin la solution la plus économique, mais aussi la plus pratique. La complexité autant que le tarif d'un tel trajet en métro/train/bus était rédhibitoire.
-Se loger à Gérardmer
Rejoignant un groupe conséquent d'habitués, j'ai eu la chance de me trouver dans un appartement spacieux et cosy, en plein coeur de la ville. Trouvaille AirBnB, il est fortement conseillé de ne pas s'y prendre à la dernière minute. En particulier si vous venez sans véhicule personnel, les quelques hôtels pas trop chers se trouvant à bonne distance des festivités.
-Se nourrir à Gérardmer
On peut s'attendre à des prix à la hausse, dans une station de montagne. Les commerçants respectent cette attente haut la main, avec des menus dépassant allègrement mes habitudes parisiennes, ce qui n'est pas peu dire. J'effectuerais une bonne partie du Festival à grands renforts de sandwichs, du coup. Les boulangeries, très nombreuses, offrent de bien sympathiques desserts. Par ailleurs, le café devenant dès le deuxième jour un allié de taille, chaque salle de cinéma dispose d'une machine à expressos, vendu pour 1€.
-Les films
Il y a de tout, évidemment, de l'ennuyeux au trépidant. Etant parvenue à glisser quelques 14 films dans mon planning, j'ai retenu un top 3 sur le cru 2016.
COOTIES, de Jonathan Milott, où des enfants infectés par des nuggets mutent en zombies dévoreurs de profs ;
BONE TOMAWAKH, de S. Zahler, un western d'horreur où un villageois part affronter une tribu troglodyte qui a enlevé sa femme ;
BURRYING THE EX, de Joe Dante, comédie fantastique, où une jeune femme revient d'entre les morts pour pourrir la vie de son ex-copain.
Pour ce qui est d'organiser les séances, cela se fait "facilement" en ligne, à l'avance. Le plus compliqué reste de faire sa sélection parmi tous les films proposés, et aspect non négligeable, d'intégrer à son parcours le temps de trajet d'un cinéma à l'autre (prévoir 10 à 15 minutes).
Un seul petit regret : aucune tolérance pour les retardataires en salle, alors que parfois le retard n'est que le fruit d'une séance précédente qui aura elle aussi pris du retard.
-Les activités
En plus des films, et en restant dans l'ambiance, plusieurs ateliers sont proposés. Rencontres avec des artistes, expositions, conférences... Pour ma part, j'ai assisté à une masterclass de maquillage sur le thème de "la planète des singes", animé par un spécialiste doué et pédagogue.
La médiathèque de la ville organise également, à intervalles réguliers, des ateliers d'écriture dont celui auquel j'ai assisté, sur le thème de la nouvelle fantastique. En petits groupes, des consignes et exercices d'écriture sont donnés par une intervenante, écrivain public et auteure.
Un bilan très positif de cette expérience, surtout parce qu'en quelques heures à peine on se sent pris par l'ambiance, et l'envie de dévorer de nouveaux films et débattre avec d'autres passionnés.
On croise, au détour d'une projection, par hasard Claude Lelouch ou Dominique Pinon, on se fait recommander le meilleur des films des éditions précédentes... et on comprend assez vite les habitués qui se donnent rendez-vous depuis tant d'années pour cette célébration d'un genre souvent sous-estimé.
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