De qui ?
Clément Koch, mise en scène de Didier Caron
De quoi ça parle ?
Une maison de retraite, quelque part en Suisse. Une vieille dame dont on nous dit qu'elle fut une éminente scientifique, à deux doigts de recevoir un Nobel. Une journaliste qui débarque pour recueillir des anecdotes sur le passé de l'octogénaire. Un doute subsiste, quelles réponses est-elle vraiment venue chercher ?
Et alors ?
J'avais passé un très bon moment devant "Sunderland", du même auteur.
Clément Koch récidive avec un texte fin et rythmé, à la fois touchant et drôle. Les thèmes abordés, pourtant, avaient de quoi laisser dubitative : un laboratoire pharmaceutique ? une maison de retraite ?
Et pourtant après quelques minutes on se sent plongé dans l'intrigue, attendand de connaître mieux les motivations, et forcément, le passé, de nos protagonistes.
Des rôles secondaires efficaces et mémorables, une voisine de chambre doucement sénile et une femme d'entretien mordante, pour qui on se prend d'affection un peu plus à chaque apparition dans la pièce.
Quant aux rôles principaux, la justesse des deux comédiennes vaut à elle seule le détour. Laurence Pierre est détonante ; Maaïke Jansen, parfois acerbe, souvent bouleversante.
On ressort avec le sourire, l'envie de passer un coup de fil à sa mère, et l'idée saugrenue de manger une bonne pâte de fruits.
Pour qui ?
-Ceux qui aiment rire et réflechir à la fois.
-Ceux qui ont apprécié "Sunderland".
-Ceux qui ont une mère/une fille à inviter au théâtre.