De Terry Johnson, mise en scène de Stéphane Cottin.
De quoi ça parle ?
Et alors ?
Pour qui ?
Ben, 21 ans, est un étudiant si brillant
qu'il vient de finir major de sa promotion. De retour chez ses parents, qui
envisagent son avenir tout tracé et lui organisent une fête, il rumine pourtant
des idées noires. C'est à cette soirée que Mrs Robinson, amie de sa mère, lui
fait la proposition sans équivoque d'une relation intime et suivie.
L'histoire de ce lauréat, on la connaît
même sans avoir vu le film, tant elle est culte et emblématique. Le personnage
de Mrs Robinson, sensuel et universel, en est une des raisons majeures.
Ici interprété par Anne Parillaud, on le
ressent comme glamour mais fade : une femme cougar désabusée qui séduit cet
homme qui a la moitié de son âge, sans une once d'amour mais comme un caprice,
pour tromper l'ennui qu'elle soulage d'habitude par la boisson.
Cependant dans cette adaptation théâtrale,
on s'intéresse surtout aux destins des autres protagonistes, notamment celui
de Ben et de la fille de Mrs Robinson. Les deux comédiens qui les campent,
Arthur Fenwick et Adèle Bernier, apportent toute la force à la narration par la
justesse de leur jeu, et leur alchimie.
Au-delà de la comédie de moeurs, le
spectacle est aussi traité comme une comédie tout court, ponctué d'humour et
sincèrement drôle.
Cette partition se joue dans un très joli
décor avec des panneaux mouvants, tantôt murs, tantôt surface de projection
pour des vidéos symboliques qui évoquent le parcours de Ben. Enfin la musique
est un acteur à part entière dans cet ensemble, ancrant la réalité des années
60, et rythmant agréablement cette pièce sans temps mort.
-Les fans d'adaptations réussies de la
pellicule à la scène
-Les étudiants comme les cougars
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