Habituée des salles de spectacles, je me suis pour une fois ecartée du théâtre pour visiter le Grand Musée du Parfum, rue du Faubourg Saint Honoré. Ce musée, tout neuf, a ouvert ses portes il y a quelques semaines à peine, dans le 8ème arrondissement. Dans un cadre idéal, à deux pas des Champs Elysées, l'entrée donne sur une petite cour charmante où il doit faire bon prendre un café les jours de beau temps. L'exposition se déroule sur 3 niveaux, avec des thématiques variées d'une salle à l'autre : historique d'abord, puis olfactive avec des jeux sur les senteurs, et théorique sur la constitution des parfums à l'heure actuelle. On retiendra : - un côté ludique tout au long du parcours, avec de mystérieuses vasques où vous pourrez sentir des effluves d'antan, des boules métalliques qui parlent, ou encore des fleurs blanches géantes qui s'allument et libèrent des odeurs évocatrices. - un soin tout particulier apporté à la décoration et l'aménagement des salles. Les objets exposés (flacons anciens et récents qui sont de vrais bijoux !), mais aussi la mise en scène de tout le musée se rapporte au luxe, à l'art, mélange de sublime et de sobriété. - une boutique "concept-store", qui conclut la visite où vous pourrez tester des parfums rares, consulter des ouvrages sur l'élaboration des fragrances ou trouver des idées cadeaux particulièrement originales. Bon à savoir : - il y a des marches... mais un ascenseur est prévu pour les personnes à mobilité réduite. - le top, c'est d'avoir un guide. Au détour d'un couloir, j'ai eu le plaisir d'écouter une dame accompagnant un groupe, et son discours paraissait aussi passionnant que passioné ! - comme beaucoup des éléments exposés comportent de l'interactivité, il vaut mieux éviter les heures de forte affluence afin d'en profiter au maximum. - un musée à faire avec votre meilleure copine, pour son côté girly et ludique, qu'on a envie de partager. |
De quoi ça parle ?
L'auteur Sidney Brown, après des années de thrillers à succès, arrondit les fins de mois en donnant des conférences à l'université. C'est par ce biais qu'il tombe sur le texte de Clifford, un de ses élèves, un texte tellement bon que Sidney regrette de ne pas l'avoir écrit lui-même...
Et alors ?
Amis de la mise en abîme, bonsoir ! Piège mortel, c'est une pièce sur un auteur de pièces, qui invente non pas une pièce mais un moyen d'en voler une...
Une intrigue qui n'en finit pas d'ouvrir de nouveaux tiroirs, à cheval entre rebondissements et comédie pure. L'humour y est noir, savoureux, et les dialogues, adaptés par Gérard Sibleyras, sans temps mort.
Le décor et les lumières sont impeccables, très cinématographiques et détaillés, ce qui nous plonge sans retenue dans cette histoire déjantée et rythmera la pièce jusqu'à sa résolution.
Le trio Briançon/Lemoine/Garnier (toujours aussi canon depuis Les lapins sont toujours en retard) touche à l'excellence, aussi convaincants qu'inquiétants.
Coup de cœur absolu pour Marie Vincent, extraordinaire et drôle à chacune de ses interventions !
Les surprises sont multiples ! Plus on essaye de deviner la suite... moins on y parvient.
Un minuscule reproche : si les rebondissements sont de plus en plus rocambolesques, on atteint finalement le point où l'incrédulité nous fait basculer sur la comédie en oubliant le côté polar, sans que cela ne soit un véritable problème, après tout...
C'est une réussite sur tous les plans, qui donne envie de découvrir l'adaptation en film de cette pièce, et de retomber dans le piège.
Pour qui ?
- Ceux qui apprécient la casquette spectateur/enquêteur.
- Ou ceux que le mélange des genres captivera, du sursaut à l'éclat de rire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire