De qui ? produit par David Michel. |
Nous sommes en 1975 et Claude François téléphone à ses amis Dalida, Mike Brant et Sasha Distel pour leur proposer de participer à un show hors du commun enregistré pour la télévision.
Et alors ?
Annoncé il y a de longs mois comme un événement, et pour cause, Hit Parade est le spectacle qui relève le défi de faire apparaître sur scène 4 vedettes disparues.
Que dire de l'utilisation de ces hologrammes... ?
Car il s'agit avant tout d'une prouesse technique, orchestrée par les studios MacGuff (spécialiste des effets spéciaux en France) : Dalida, Mike, Claude et Sasha ont été tous les 4 "recomposés" à l'aide de danseurs experts, couverts de capteurs, puis retouchés pour accentuer la ressemblance avec les idoles. A distance, l'illusion fonctionne plutôt bien, mais la technologie a ses limites : les déplacements de l'hologramme sont conditionnés par un écran en tulle (totalement invisible depuis la salle) qui les maintient sur un espace scénique linéaire.
Une vingtaine de danseurs et comédiens "réels" s'agitent autour de cet écran et parviennent à donner un effet de profondeur. Le mélange fonctionne, tout du moins sur certains tableaux : on retrouve avec plaisir les chorégraphies endiablées de Claude François... Les scènes plus statiques ou trop irréalistes sont moins convaincantes.
Le vrai souci du spectacle, malheureusement, ce sont les intermèdes, l'habillage entre les chansons, portés à bout de bras par des comédiens à qui on a confié une intrigue plate au possible, des blagues éculées, et des échanges amoureux qui surviennent comme une perruque sur la soupe. Un ennui que ne parviennent pas à éclipser les tableaux musicaux, sur une durée de deux heures.
Au final, on trouve plaisir à réentendre les tubes des années 70, repris en choeur par une salle émue. La technologie utilisée nous fait de jolies promesses pour les années à venir (ce spectacle reste une des plus belles utilisations de projections que j'ai pu voir dans un show). Quant au respect des artistes, libre à chacun de se souvenir ou de vouloir se replonger dans la nostalgie d'une période : reste qu'un spectacle avec un bon sosie, ou parfois même un film (comme par exemple "Cloclo" avec Jérémie Rénier), rend une meilleure idée de ce que pouvait donner l'irremplaçable Claude François à son public.
Pour qui ?
- Les fans nostalgiques qui n'ont pas peur d'être déçus et feront de cette soirée un karaoké géant.
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