7 morts sur ordonnance

De qui ?
mise en scène d'Anne Bourgeois, d'après le film de Jacques Rouffio.



De quoi ça parle ?
Dans une ville de province, un chirurgien émérite se suicide, poussé à bout par le directeur de sa clinique. Dix ans après les faits, un autre chirurgien se voit confronté au même harcèlement et découvre la vérité sur son prédécesseur.

Et alors ?


L'histoire s'inspire d'un film, qui s'inspire lui-même de faits réels.
Et le souci de ce fait divers, de ce double "bullying" à dix ans d'intervalle, c'est qu'on a du mal à y voir une trame narrative suffisante pour générer une pièce de près de deux heures.

Nous avons un premier médecin, Berg, qui jour après jour cède à la folie, manipulé par son patron mais aussi vraisemblablement présenté comme un être étrange, dont la réputation d'excellent chirurgien a exacerbé l'égo.
Le second, humble, intègre, rigoureux, dont le seul "tort" est d'avoir le coeur fragile, glisse sur cette pente dangereuse sans trop qu'on comprenne comment et pourquoi : c'est autant la faute de ce directeur qui le persécute, que la sienne, alors qu'il devient obsédé par Berg à qui il se compare.
Pourquoi vouloir défier un cadavre, en particulier s'il a connu un destin si tragique ?

Si l'histoire m'a laissée sur ma faim, elle est fort heureusement portée par un casting impeccable et une mise en scène moderne dont on appréciera les effets et lumières.
Les interprètes sont tous excellents et nous font passer un moment d'exception.

On retiendra surtout Claude Aufaure à la voix délicieusement sournoise, dans le rôle du directeur, et Valentin de Carbonnières, brillant autant par son jeu impeccable que par son physique envoûtant.

Pour qui ?
- Les passionnés de psychologie, ou de faits divers psychologiques.

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