Radieuse vermine

De qui ?
de Philip Ridley.


De quoi ça parle ?
Fleur et Olive vivent le parfait amour depuis leur rencontre. Ils sont mariés, ils attendent leur premier enfant... Leur seul souci, c'est l'appartement où ils vivent, dans un quartier mal fréquenté. Quelle aubaine, lorsqu'on leur annonce qu'un nouveau programme de restructuration va leur permettre de remporter une grande maison à rénover !


Et alors ?
Un décor tout blanc, et des protagonistes qui entament leur récit en cassant le quatrième mur, voilà une entrée en la matière atypique ! Il n'en faut pas moins pour se laisser happer dans cet univers sombre, où l'humour noir règne en maître.

Imaginez plutôt : notre petit couple, pour rénover sa maison de rêves, se voit en plus offrir le moyen d'obtenir une pièce à vivre sortie tout droit des pages d'Elle Déco, ou la cuisine magnifique qu'ils n'auraient jamais pu s'offrir aux Galeries Lafayette. Ils sont prêts à tout... Pas vous ?

Un conte, donc, une satyre de la société de consommation qui veut toujours plus, plus beau, plus cher, plus clinquant. Qui se lasse au bout de quelques jours, parce que la mode a changé, parce que les voisins ont mieux, par ennui ou par jeu. C'est embêtant, parce qu'en dehors de cette addiction, on l'aime bien, ce petit couple ! Lui (Louis Bernard) avec sa dégaine de premier de la classe prêt à tout pour la combler, elle (Joséphine Berry), ravissante et pétillante.

Tout repose sur le jeu des comédiens, qui ne ménagent par leur peine, notamment à l'approche de l'épilogue où ils interprètent tour à tour Fleur, Olive et tous leurs voisins à l'occasion d'un fête.
Le duo principal déborde d'énergie et l'insuffle à la pièce. J'ai été moins convaincue par la troisième interprète, non pas pour son talent, mais pour son intervention sous les traits d'un vagabond dans la pièce, qui bascule dans le "trop absurde" à ce moment.


Pour qui ?
- Les fans d'humour noir et anglais.


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